Un programme destiné aux personnes atteintes d’endométriose à Angers


L’endométriose est une maladie complexe encore mal connue, qui peut générer des douleurs pelviennes chroniques et de l’infertilité. Aujourd’hui, on commence doucement à en parler, mais des progrès sont encore à faire.

 

D’où viennent les douleurs ? L’endomètre est la muqueuse qui tapisse les parois de l’utérus et qui est rejetée en sang pendant les règles. Le sang peut contenir des cellules endométriales et venir se déposer sur d’autres organes périphériques (par exemple les trompes, le péritoine, les intestins, la vessie… jusqu’aux poumons, dans des cas extrêmes), générant ainsi des douleurs lors de modifications hormonales.

 

Une à deux femmes sur dix en souffre en France. Cette pathologie peut entrainer des symptômes qui varient d’une femme à l’autre : dysménorrhée (règles douloureuses), dyspareunie (douleurs pendant les rapports sexuels), douleurs pelviennes chroniques, douleurs urinaires ou digestives plus importantes durant les menstruations, douleurs neuropathique, lombalgies, sciatiques, fatigue chronique... Il n’y a pas de « cas d’endométriose type », ce qui ajoute une douleur à cette maladie : l’errance médicale. En effet, le délai moyen du diagnostic est de 7 ans. Il apparaît donc très difficile de soulager une personne atteinte d’endométriose.

 

Floriane, chargée de prévention sielbleusienne du Maine-et-Loire et chargée de développement « Ma Salle Santé » à Beaucouzé, a eu l’idée de proposer un programme destiné à améliorer la qualité de vie de ces personnes. Un programme adapté : « Il y a à peu près autant d’endométrioses différentes que de personnes atteintes de cette maladie ». Floriane a profité du confinement pour travailler sur son projet : elle a réuni l’ensemble des informations et a pris contact avec le CHU d’Angers et l’association EndoFrance.

 

Le programme a pu être officiellement lancé en novembre dernier. Il s’étendra sur six mois pour deux groupes de six personnes. Après un bilan physique et un bilan diététique, le programme est composé d’une séance d’activité physique adaptée d’une heure par semaine et d’un atelier de deux heures réalisé par un intervenant extérieur tous les quinze jours. Parmi ces intervenants extérieurs, on trouve : une représentante d’EndoFrance, une psychoénergéticienne, une réflexologue plantaire, une naturopathe, une thérapeute alimentaire, une hypnothérapeute, une ostéopathe, un acuponcteur, une gynécologue spécialisée en endométriose, une socioesthéticienne, une coach en développement personnel, une sage-femme sexologue et Floriane elle-même en tant que professeur d’activité physique adaptée.

 

Dans ces cours hebdomadaires, Floriane évoque une thématique par mois. Au mois de novembre, elle a choisi le stretching afin d’étirer les muscles de la ceinture pelvienne et en périphérie (ventre, dos, haut des jambes). En décembre, elle a proposé des exercices de Pilates. Elle prévoit également de travailler le renforcement musculaire doux et peut-être même de proposer des séances de yoga par un intervenant extérieur : « Chaque personne est différente et vit l’endométriose de manière différente, il faut donc proposer des activités variées et que l’on peut adapter, pour que chacune puisse s’y retrouver », nous explique Floriane.

 

Elle dresse un bilan plutôt positif depuis le début du programme en novembre : « Pour l’instant, les participantes sont plutôt contentes et une quarantaine de personnes nous ont déjà contactés ! ».

 

Le programme a pu être lancé grâce à une dotation de la Fondation « Les Ailes » (Fondation de France) au CHU d’Angers, ainsi que d’une subvention Maison Sport Santé (où a lieu l’activité). Grâce à cela, seuls 6€ par mois restent à payer pour les participantes, à qui un kit matériel et un carnet d’accompagnement sont offerts.

 

Un grand merci à tous les financeurs cités ci-dessus, ainsi qu’aux personnes sans qui la mise en place du programme n’aurait pas été possible :

  • L’association EndoFrance, sa présidente Yasmine Candau, ainsi que les représentantes Sonia, Nathalie et Anne.
  • L'association Altadir pour les locaux et l'accompagnement sur le projet Ma Salle Santé.
  • Le Professeur Philippe Descamps et la gynécologue Léa Delbos du CHU d’Angers.
  • Emilie Maussion, responsable Paysde-la-Loire à Siel Bleu, Elise Maudet, Chargée de développement « Ma Salle Santé ».
  • Et bien sûr Floriane Gandubert, la créatrice du programme !

 

Pour plus d’informations sur l’endométriose :

https://www.endofrance.org/

https://www.journaldelendometriose.com/

 

Rédaction : Lucile Erb


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