Delphine, votre premier contact à la Maison de la Vie


Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Delphine. J’ai grandi à Chinon et j’ai toujours voulu faire un métier en lien avec l’humain. Je me suis formée pour être assistante sociale parce que c’est un métier qui touche tous les publics (personnes en grande précarité ou parfois même, tout l’inverse). J’aime la diversité et la possibilité d’avoir un diplôme qui me laisse faire ce que je veux.

 

Quelle est ta philosophie, tes aspirations ?

Prendre le temps pour les gens. Je crois que c’est ce qu’il y a de plus intéressant dans la vie : se nourrir des échanges, expériences, sentiments de toutes les personnes qui nous entourent. Voir les personnes invisibles. Il y a tellement de personnes qui ne savent plus regarder. On ne se voit plus. C’est important d’être conscient des personnes qui nous entourent.

 

Comment as-tu connu La Maison de la Vie ?

Grâce à un stage pour ma mission d’assistante de service sociale. Je cherchais un stage et j’ai eu la chance d’avoir mon cousin Stephen qui connaissait la Maison de la Vie (Stephen intervient régulièrement en séjour pour nous faire découvrir les étoiles). J’ai donc eu 1er échange avec Sébastien (responsable des séjours) qui a porté ses fruits. J’ai tout de suite accroché avec le projet. C’est un projet qui m’a touchée et j’ai vraiment eu l’envie de rentrer dans l’aventure et de participer à tout ça. Après mon stage, j’ai continué de travailler quelques mois car je ne voulais pas lâcher (rires). Ça fait aujourd’hui plus de 3 ans que je participe au projet Maison de la Vie. La 1ère fois qu’on m’a parlé de cette belle aventure, je me suis dit que c’était absolument génial parce que je me suis toujours sentie concernée par le cancer. Avoir ce projet de bien-être pour des personnes touchées par un cancer, c’était tout nouveau et merveilleux pour moi d’imaginer travailler dans ce cadre-là qui sort des postes classiques. Je me suis dit rapidement que l’on pouvait adapter ces séjours à tous types de publics…

 

Quel est ton rôle pendant les séjours et comment t’organises-tu ?

J’ai plusieurs rôles. Le principal c’est de répondre à toutes les personnes en France ou dans les DOM-TOM qui ont ou ont eu un cancer et souhaitent avoir des renseignements sur la Maison de la Vie. C’est un peu la porte d’entrée. J’oriente aussi, lorsque cela est nécessaire, vers d’autres structures lorsque les personnes ne peuvent pas partir en séjours. J’écoute, je propose et j’accompagne.

Mon autre rôle est de coordonner mes collègues qui créent des séjours. Je suis là en soutien, même si aujourd’hui ils sont tous très autonomes et débrouillards ! En réalité, ils n’ont pas vraiment besoin de moi (rires).

Je suis aussi coordinatrice pendant certains séjours : je veille au bien-être des intervenants et des participants. Que tout se passe bien. J’essaye au maximum de m’adapter afin d’avoir une proposition toujours au plus juste. Je mène la barque de la semaine !

Enfin, c’était important pour moi de créer des séjours cancers chroniques. Et on l’a fait ! Je gère donc la mise en place de séjours cancers chroniques, afin de proposer quelque chose pour ces personnes un peu en dehors des cases. Leur permettre d’avoir un temps de répit, d’échange, de bien-être et des ressources afin d’alimenter la force qu’elles ont déjà en elles.

 

Être référente nationale des séjours Maison de la Vie, qu’est-ce que cela t’apporte ?

Ça me fait grandir parce que je me nourris de toutes les expériences de vie de chacun et chacune. J’essaye de prendre un maximum de tout ce qu’on m’offre à travers les échanges et les séjours. Ça me fait aussi gagner en sagesse d’une certaine manière parce que j’apprends à relativiser, à savourer les instants présents, à réaliser que les petits moments sont précieux. J’ai une chance incroyable de travailler main dans la main avec mes collègues et de chercher à faire toujours plus et mieux.

Ça me montre tous les jours que le champ des possibles est ouvert et illimité. J’ai la sensation qu’on peut faire énormément de choses (plus que ce que l’on peut imaginer). Vivre avec plus de légèreté, sans rien retirer à l’intensité.

 

Est-ce que tu voudrais rajouter quelque chose ?

Vous n’êtes pas seul(e). Personne ne l’est. Toutes les personnes qui m’ont appelée, je ne les oublie pas et je pense encore à elles. Vous comptez.

 

Vous pouvez contacter Delphine au 07.60.88.73.79

 

Rédaction : Clémence de Mauroy


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