D’après la Loi Handicap du 11 février 2005, « l’accessibilité est due à tous, et notamment aux personnes handicapées, quel que soit le type de handicap, physique, sensoriel, cognitif, mental ou psychique ». Qu’en est-il des salles de sport ?
En effet, la pratique d’une activité physique adaptée est fondamentale pour une personne en situation de handicap ou atteinte d’une maladie chronique, dans la mesure où le risque de surpoids et d’obésité est accru. Cependant, il existe de nombreux autres avantages à cette pratique… L’objectif est bien sûr d’améliorer le bien-être des personnes, mais également de réduire les risques cutanés, de déminéralisation osseuse et de troubles de la circulation sanguine.
Valentine, professeure d’Activité Physique Adaptée sielbleusienne, a travaillé dans ce type de salle. Elle nous raconte : « c’est intéressant car l’accompagnement est très complet et regroupe les trois corps de métier : kinés, ostéopathes et professeurs d’activité physique adaptée ». Bien sûr, le suivi s’adapte également à la personne. Certaines personnes peuvent pratiquer de manière tout à fait autonome, d’autres doivent être aidées pour les transferts. Enfin, les personnes tétraplégiques nécessitent un accompagnement individuel pendant toute la séance.
L’idée est également de faire en sorte que des personnes aux capacités et aux besoins différents se côtoient dans l’utilisation de la salle. Les machines sont d’ailleurs les mêmes que dans une salle non adaptée, mais on leur ajoute des prises. Il existe également des tapis qui permettent l’installation d’une sorte de bulle pour que les personnes paraplégiques puissent se tenir debout.
Les publics sont très variés : personnes paraplégiques, personnes tétraplégiques, personnes atteintes de la maladie de Charcot, de sclérose en plaques, personnes en surpoids et en situation d’obésité, diabétiques, personnes atteintes du VIH, de lombalgie... et même des sportifs de haut niveau (champions paralympiques par exemple…).
Les différences par rapport à une salle non adaptée ? Une salle de sport adaptée doit être de plain-pied et se situer plutôt proche des transports en commun. Les douches doivent être à l’italienne.
Autre différence : le coût des installations, bien supérieur à celui d’une salle non adaptée. Ainsi, il est important de trouver des partenaires financeurs et un modèle économique qui permettent de ne pas rendre le prix de l’inscription rédhibitoire pour le bénéficiaire final.
Rédaction : Lucile Erb