Danse et handicap


S’il est une activité physique qui peut être adaptée, c’est bien la danse. En effet, de la Handidanse® à la danse inclusive, en passant par la danse assise ou la danse en fauteuil, il existe énormément de variantes qui peuvent correspondre à tout un chacun. « A tout un chacun », car on pourrait presque créer un type de danse par personne qui la pratique, et c’est cela qui est formidable !

La Handidanse® est une marque déposée par la Fédération Française de Handidanse (fondée en 1994), et comme son nom l’indique, son objectif est de permettre à toute personne atteinte de handicap (sensoriel, mental ou moteur) de pratiquer cette activité. En cela, elle diffère de la danse inclusive. Certes, la danse inclusive est proposée aux personnes en situation de handicap, mais pas seulement : elle est accessible aux personnes de toutes capacités, de tous âges et de toutes origines.

Un excellent exemple de modèle de danse inclusive est celui de la Compagnie de flamenco espagnole José Galán, qui travaille avec des personnes en situation de handicap, notamment en enseignant la discipline, mais dont chaque danseur et danseuse fait de sa différence une force : une danseuse aveugle, une danseuse de quatre-vingts ans, une danseuse en fauteuil roulant, une guitariste chinoise (alors que la majorité des guitaristes de flamenco sont des hommes d’origine espagnole)… Car nous sommes tous différents et tous égaux à la fois. Les différences s’effacent derrière la création artistique et l’œuvre commune.

Quant à la danse assise, elle est très utilisée en structure hébergeant des personnes âgées. Ne dit-on pas que la danse n’a pas d’âge ? L’un des meilleurs exemples est sans doute celui du danseur de butô Kazuo Ono qui, à la fin de sa vie, alors qu’il ne pouvait plus marcher, porté par son fils, dansait avec les bras et même avec les expressions du visage.

On peut d’ailleurs mettre des visages sur de nombreuses réussites. On peut par exemple citer la danseuse unijambiste d’origine lettone Viktoria Modesta qui, suite à une malformation de la hanche, a été amputée de la jambe gauche à l’âge de vingt ans. On pourra également évoquer le danseur allemand Dergin Tokmak qui, atteint de poliomyélite, danse sur les mains ou avec des béquilles et est devenu une star de la breakdance. Enfin, on pourra parler de la compagnie londonienne Candoco qui unit valides et invalides depuis 1991 et est aujourd’hui mondialement connue.

Des solutions sont également prévues pour adapter la danse aux personnes sourdes et malentendantes. Au-delà de la prothèse auditive, il est possible de travailler grâce aux vibrations provoquées par la sonorisation sur le parquet.

En conclusion, tout est possible et adaptable ! Pour résumer, voici une vidéo réalisée en 2016 qui remporta un franc succès : « Si tu le veux, danse », vidéo au cours de laquelle Nathan, atteint d’arthrogrypose, danse le hip-hop avec autant d’agilité que son ami d’enfance Lou.

 « Chaque jour il faut danser, fût-ce seulement par la pensée », Nahman de Braslaw.

Dansez bien !

 

Rédaction : Lucile Erb


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