Suite aux commentaires peu constructifs diffusés récemment sur les réseaux sociaux, le Service Communication du Groupe Associatif Siel Bleu use de son droit de réponse dans cette lettre ouverte...
Cher / chère Toi,
Tout d’abord, si tu as des commentaires, questions, remarques particulières, n’hésite pas à te reporter à notre site internet. Toutes les coordonnées s’y trouvent également. Je n’ai aucun doute sur le fait que tu te sois bien renseigné(e) avant de porter des jugements « à voix haute » sur les réseaux sociaux, mais… quand même…
Donc, soyons constructifs. Sais-tu comment fonctionne la finance ? Je ne parle pas des grands groupes du CAC 40, je te parle d’une association. Un peu de pédagogie : tu as les rentrées et les sorties d’argent, et si tu as plus de sorties que de rentrées, et bien tu mets la clé sous la porte. Une association ne fait pas de bénéfice. Et Siel Bleu a pour objectif l’accessibilité financière des activités pour les bénéficiaires. Le bénéficiaire, tu sais, c’est cette personne que tu accompagnes lorsque tu exerces ton métier. Je préfère te le rappeler, car tu n’en parles pas beaucoup dans tes commentaires sur Facebook. Siel Bleu et ses 600 salariés en accompagnent 120 000 par semaine (personnes âgées, personnes en situation de handicap, personnes atteintes de maladies chroniques, etc.).
Mais reprenons notre explication. On te disait donc qu’on recherchait des financements pour rendre les activités accessibles, et que donc les salaires ne pouvaient pas être au niveau de ceux de certaines structures marchandes ou d’organismes qui peuvent se permettre d’afficher des dettes tous les ans. En revanche, de nombreux avantages permettent de compenser : la mutuelle prise en charge à 100% par l’employeur, des primes et intéressement, la possibilité d’avoir une voiture de fonction (neuve tous les trois ans), matériel ergonomique adapté, carte de crédit professionnelle pour ne pas avancer les frais, un métier stable (80% de CDI temps plein), une journée de travail remplie de sourires et de bienveillance envers l’Autre… Et pour ta gouverne, les salaires suivent une échelle allant de 1 à 3, directeur général inclus. Après, c’est le choix de chacun : les salaires et les conditions de travail apparaissent sur les annonces en toute transparence, donc à toi de voir quel est ton projet de vie. Si tu souhaites candidater, ce sera avec plaisir, si tu ne le souhaites pas, cette décision t’appartient. Et aussi, ce serait chouette si tu pouvais respecter le choix des autres.
Surtout le choix de ceux qui se démènent pour rendre la société un peu plus juste et solidaire, pour faire reconnaître l’Activité Physique Adaptée, pour trouver des financements pour une santé accessible à tous, le choix de ceux qu’un simple sourire de bénéficiaire rend heureux, de ceux qui font leur possible pour améliorer les conditions de travail de leurs collègues. Par respect pour eux, on te prie de tourner sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler… Enfin je veux dire, avant d’écrire, bien à l’abri derrière ton écran.
Au fait, tu comprendras que les remarques déplacées, notamment sur l’esclavagisme, peuvent nous piquer un tantinet. On conseillera à ceux qui les font de se reporter à leurs livres d’Histoire. Parce que s’ils veulent un jour briller en société, on doute un peu que ce genre de parallèles soit apprécié. Mais on te laisse en juger (comme ça a l’air d’être ta spécialité).
Oui, en effet, comme tu l’as noté à plusieurs reprises, le Groupe Associatif Siel Bleu recrute beaucoup. Avec une croissance de 20% par an, tu t’imagines bien qu’il faut du monde… Bien sûr, comme tu suis l’actualité, tu sais bien que le recrutement dans certaines zones rurales françaises est un peu plus compliqué. Mais en tout cas, il y a beaucoup d’entraide. Le principe de la solidarité est une de nos valeurs : à Siel Bleu, chacun « se bouge » pour tout le monde, pour ses collègues, pour ses bénéficiaires, pour des causes justes…
Sache enfin que cette missive n’a pas été écrite par la « Direction » de Siel Bleu (mot qu’on n’aime pas trop par chez nous, mais on l’utilise pour que tu comprennes), mais par le Service Com' qui découvre toutes les remarques – constructives ou pas - « en frontal » et a le plaisir de consacrer un certain temps (ou un temps certain) à y répondre. On se dit qu’avec toutes les réponses dans une lettre, ça ira peut-être mieux… Je dis ça, je dis rien…
De toute façon, il paraît que "la meilleure réponse à l’aigreur et à la méchanceté, c’est l’humour et l’amour". Donc à bon entendeur.
Sinon, passe une belle journée,
Le Service Com'
Rédaction : Lucile Erb